Depuis quelques jours, la Corée du Nord envoie environ 600 « ballons poubelles » en direction de la Corée du Sud, selon les autorités sud-coréennes.
Ces ballons contiennent divers objets, allant des piles aux excréments d’animaux, en passant par des tracts de propagande. La Corée du Sud a répertorié plusieurs types d’objets. La municipalité de Séoul a notamment envoyé un message d’alerte aux habitants samedi, signalant la présence d’un « objet non identifié présumé être des tracts de propagande nord-coréens ».
Pyongyang a affirmé durant la semaine que ces ballons répondaient aux « tracts de propagande contre le dirigeant Kim Jong Un ». L’État nord-coréen réagit ainsi aux militants sud-coréens qui envoient également de l’argent, du riz ou des clés USB contenant des fictions télévisées sud-coréennes. Les tensions reprennent de plus belle alors que les deux États avaient conclu en 2018 un accord pour « cesser tous les actes hostiles ».
Une « faiblesse de légitimité » pousserait le dirigeant nord-coréen à ne plus tendre la main au Sud, explique un ancien cadre du régime nord-coréen qui s’est enfui en 2019. Un témoignage exclusif publié dans le quotidien japonais Mainichi Shimbun témoigne de la terreur qui règne en Corée du Nord. À travers son récit, on apprend que le régime a durci ses politiques en élargissant les peines de mort par décret, « prononcées même pour les délits les plus insignifiants ». Pour M. Choe [nom d’emprunt pour rester anonyme], le leader nord-coréen cherche à imposer sa propre idéologie. En janvier dernier, il a annoncé la suppression des notions de « réunification » des Corées de l’histoire nationale du pays, une notion chère aux yeux de ses prédécesseurs.