Dans la province d’Enga, à environ 600 kilomètres de la capitale du pays, l’effondrement d’une colline a enseveli tout un village vendredi 24 mai.
Alors que le bilan initial s’élevait à 670 morts, on estime maintenant que 2000 personnes sont présumées mortes sous les décombres et 8000 personnes ont été déplacées. Dans cette région sensible aux aléas naturels, les catastrophes de ce genre devraient se multiplier dans les années à venir en raison du dérèglement climatique. Avec l’un des climats les plus humides au monde et de violentes précipitations, les hauts plateaux sont à haut risque de glissements de terrain.
Au 28 mai dernier, seuls 21 corps ont été récupérés et placés dans des cercueils, selon l’hebdomadaire papouasien The National. Le drame, survenu dans une région isolée, complique les opérations pour les secouristes dont la course contre la montre est cruciale pour retrouver des corps en vie. Les secours ayant abandonné l’espoir de retrouver des survivants sous les mètres de boue et de débris, les habitants ont commencé à organiser des processions funéraires, des manifestations collectives appelées localement «haus krai» et qui peuvent durer des semaines.
Le pays, qui a officiellement ouvert ses portes à l’aide internationale, manque de moyens et d’infrastructures pour gérer la crise. De plus, les violences entre clans dans la même région, qui avaient déjà fait plus de 150 morts en août dernier, obligent les convois d’assistance à être escortés par des forces militaires.