L’Espagne a accueilli 35 millions de touristes internationaux entre janvier et mai 2025, un record historique et une hausse de 5,5 % par rapport à la même période de 2024, selon l’Institut national des statistiques (INE). Les recettes ont atteint 46,6 milliards d’euros (+8,1 %), portées par une dépense quotidienne moyenne record de 209 euros par touriste.
En mai, le pays a reçu 9,4 millions de visiteurs étrangers (+1,5 %), générant 12,25 milliards d’euros de recettes (+4,9 %). Les Britanniques restent les plus nombreux (2,1 millions en mai ; 6,8 millions sur cinq mois), suivis des Français et des Allemands. Les marchés portugais (+16 %), suisse (+10 %) et italien (+8,8 %) affichent les plus fortes croissances.
Les régions les plus visitées sont la Catalogne (7,2 millions), les îles Canaries (6,7 millions) et l’Andalousie (5,3 millions, +9,6 %). En mai, l’Andalousie, la Communauté valencienne et Madrid ont progressé, tandis que la Catalogne et les Baléares ont légèrement reculé. 
La majorité des visiteurs a séjourné dans des hôtels (21,9 millions), suivis par les locations touristiques (4,5 millions).
Ce nouveau record confirme le rôle central du tourisme dans l’économie espagnole, un secteur qui pèse environ 12 % du PIB. L’augmentation des dépenses par voyageur témoigne d’une montée en gamme de l’offre touristique, avec un intérêt croissant pour les expériences haut de gamme et culturelles.
Cependant, cette performance repose fortement sur des marchés traditionnels comme le Royaume-Uni et la France, ce qui expose le pays à des risques liés aux fluctuations économiques ou politiques dans ces régions. La diversification vers d’autres marchés (Portugal, Suisse, Italie) constitue un signal encourageant.
Enfin, l’intensification des flux pose la question de la durabilité : pression sur les infrastructures, gestion de l’eau dans un contexte de sécheresse, et impact environnemental des flux aériens. Les autorités espagnoles devront concilier croissance touristique et transition écologique pour maintenir ce rôle moteur sans fragiliser les équilibres sociaux et environnementaux.
