Washington a annoncé mardi qu’il quitterait l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) à compter du 1er janvier 2027. Le département d’État a justifié cette décision par le fait que la participation américaine à l’agence onusienne « n’est pas dans l’intérêt national ».
La notification a été adressée à la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay. Les États-Unis resteront toutefois membre à part entière jusqu’au 31 décembre 2026.
Selon le département d’État, la politique américaine vis-à-vis des organisations internationales se recentrera désormais sur la défense des intérêts des États-Unis « avec clarté et conviction ». 
Ce retrait n’est pas une première. Washington s’était déjà retiré de l’UNESCO en 1984 sous l’administration Reagan, invoquant alors une gestion jugée politisée et inefficace. Le pays avait réintégré l’agence en 2003 sous George W. Bush. En 2017, l’administration Trump avait de nouveau annoncé son retrait, effectif en 2018, reprochant à l’organisation des « biais anti-israéliens ». Les États-Unis avaient ensuite retrouvé leur place en 2023, sous Joe Biden, dans un contexte de rivalité accrue avec la Chine sur le plan culturel et technologique.
Ce nouvel épisode confirme la relation tumultueuse entre Washington et l’UNESCO, oscillant entre engagement stratégique et retrait politique, au gré des priorités de ses dirigeants.
