Attaque du Hamas contre Israël: 200 morts israéliens et plus de 200 palestiniens

Samedi matin, ce 7 octobre, une opération armée lancée par le Hamas contre Israël a plongé la région dans un nouveau cycle de violence, rompant une trêve globalement respectée depuis la fin mai.

Mohammed Deif, le chef de la branche militaire du Hamas, a annoncé que l’opération « Déluge Al-Aqsa » avait débuté avec le tir de « 5 000 roquettes » sur Israël ce samedi.

Le ministre de la défense israélien, Yoav Galant, a déclaré que le Hamas avait initié un conflit avec l’État d’Israël. Cette offensive survient 50 ans après la guerre du Kippour, qui a opposé Israël à une coalition militaire arabe dirigée par l’Égypte et la Syrie, du 6 au 24 octobre 1973.

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Le président israélien, Isaac Herzog, a fait part, ce samedi matin, de la gravité de la situation sur les réseaux sociaux, affirmant que le pays « traverse un moment très difficile ». Les habitants des zones frontalières ont été invités à rester chez eux alors que l’armée israélienne a accusé le Hamas d’une « attaque combinée » impliquant des tirs de roquettes et des infiltrations de « terroristes » en provenance de la bande de Gaza en territoire israélien.

L’armée israélienne est engagée dans des combats sur son territoire contre des « centaines » de combattants du Hamas qui ont pénétré en Israël depuis la bande de Gaza, selon le lieutenant-colonel Richard Hecht, porte-parole de l’armée israélienne, lors d’une conférence de presse samedi soir. Il a indiqué que plus de 3 000 roquettes ont été tirées depuis la bande de Gaza vers Israël et qu’il y avait actuellement des affrontements dans 22 endroits différents.

Des images relayées par l’Associated Press ont montré des personnes présentées comme des civils israéliens du kibboutz Kfar Aza, apparemment retenues en otage par des combattants du Hamas et emmenées vers la bande de Gaza.

Le ministre de la défense israélien, Yoav Galant, a qualifié cette offensive du Hamas de « grave erreur » et a affirmé que l’État d’Israël remporterait cette guerre. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a également pris la parole, annonçant que le pays était en guerre. Il a averti que l’ennemi « paierait un prix sans précédent ».

En réponse aux attaques du Hamas, Israël a lancé l’opération « Glaives de fer » et a commencé à bombarder la bande de Gaza. Les autorités israéliennes ont affirmé que plusieurs dizaines de leurs avions de combat étaient engagés dans des frappes ciblées sur les installations du Hamas dans la région.

Le conflit s’est intensifié plus tard dans la journée, des dizaines d’avions de combat israéliens ont ciblé « dix-sept complexes militaires et quatre centres de commandement opérationnels appartenant à l’organisation terroriste Hamas » dans la bande de Gaza, selon les forces de défense israéliennes.

En fin de journée, des frappes aériennes israéliennes ont provoqué la destruction de deux immeubles de la tour Palestine dans le quartier Al-Rinal de Gaza. Dans un message diffusé sur la plateforme Telegram, les forces armées israéliennes ont annoncé avoir visé « deux édifices à plusieurs étages, qui servaient de quartiers généraux aux hauts responsables terroristes du Hamas pour mener leurs opérations terroristes ».

Le ministre israélien de l’Énergie, Israël Katz, a également décidé de couper la fourniture d’électricité à Gaza, exacerbant la crise humanitaire dans la région.

Ce soir, Israël est de nouveau menacé par des missiles depuis Gaza. Le journaliste américain de CNN, Nic Robertson, a atterri à l’aéroport de Tel-Aviv il y a environ une heure, mais les sirènes d’alerte ont retenti dès son arrivée en raison de la menace de nouveaux missiles sur la ville.

Au total, c’est plus de 200 d’israéliens et plus de 200 palestiniens qui ont perdus la vie en ce samedi 7 octobre. « Nous les vaincrons jusqu’à la mort et nous nous vengerons de ce jour noir » a déclaré le premier ministre Benyamin Netanyahou lors d’une allocution télévisée nationale ce soir, après avoir passé la journée en réunion avec de hauts responsables de la sécurité.

Alors que les combats continuent, le Conseil de sécurité des Nations unies tiendra une réunion d’urgence ce dimanche, pour discuter de la situation. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a condamné l’offensive du Hamas et appelé à une diplomatie intensive pour éviter une escalade majeure.