La Coupe d’Afrique des nations féminine, organisée cette année au Maroc, n’échappe pas aux tensions politiques. La Fédération algérienne de football (FAF) s’est attiré de vives critiques après avoir choisi d’occulter toute référence au pays hôte dans sa communication officielle.
Lors du match face au Botswana, la FAF a publié la composition de son équipe sans mentionner « Morocco » sur le logo de la compétition. Selon Morocco Intel, cette omission aurait valu à la délégation algérienne un avertissement officiel de la Confédération africaine de football (CAF).
La polémique ne s’arrête pas là : Canal Algérie aurait masqué le logo de Royal Air Maroc — sponsor officiel du tournoi — en le remplaçant par celui de TotalEnergies lors d’une conférence de presse. Le sélectionneur Farid Benstiti aurait lui aussi modifié son badge pour effacer toute mention du Maroc, tandis que certaines joueuses, dont la capitaine Sofia Guellati, auraient boycotté les photos officielles et décliné leur participation à la cérémonie de présentation du trophée à Rabat.
Ces gestes rappellent d’autres tensions récentes. En 2024, lors de la finale de la Coupe de la CAF entre la Renaissance Sportive de Berkane et l’USM Alger, la FAF avait refusé que le club marocain joue avec son maillot officiel en raison de la présence d’une carte intégrant le Sahara. Le match avait été reporté avant d’être finalement attribué sur tapis vert aux Marocains.
Ces attitudes interrogent sur la place du politique dans le sport africain. La CAF, souvent critiquée pour son silence dans ce type de dossiers, est une nouvelle fois pointée du doigt. En laissant perdurer ces comportements, elle risque d’affaiblir l’image d’un tournoi censé promouvoir l’unité et l’éthique sportive.
Sur le terrain pourtant, les joueuses continuent de défendre leurs couleurs, loin de ces querelles diplomatiques. Un contraste qui rappelle que le football féminin africain mérite de se développer dans un climat apaisé, à la hauteur de son potentiel.