Samedi 7 octobre, le Hamas a lancé une attaque aérienne et terrestre contre Israël, entraînant une nouvelle escalade des tensions dans le conflit israélo-palestinien, l’un des conflits les plus longs et complexes de l’histoire contemporaine.
Le bilan des pertes continue de s’alourdir. Dans la bande de Gaza, selon le ministère de la santé, 2 670 personnes ont perdu la vie. En Israël, selon l’armée, on déplore plus de 1 400 décès. Environ un million de personnes ont été déplacées du nord, vers le sud de la bande de Gaza, où l’armée israélienne menace d’intervenir.
Quelles sont les autorités en Palestine ?
L’Autorité palestinienne est l’entité gouvernementale autonome qui exerce le pouvoir en Cisjordanie, à l’exception des zones sous contrôle israélien. Elle est dirigée par Mahmoud Abbas, membre du parti Fatah, qui occupe la fonction de président de l’Autorité palestinienne depuis 2005.
Le parti Fatah est l’une des principales factions politiques palestiniennes au sein de l’OLP. Il a été fondé en 1959 et a joué un rôle central dans la politique palestinienne. Historiquement associé à Yasser Arafat, Fatah soutient la solution à deux États, préconisant la création d’un État palestinien aux côtés de l’État d’Israël.
L’Organisation de libération de la Palestine (OLP) est une organisation politique palestinienne fondée en 1964, ayant pour objectif principal la libération de la Palestine et l’établissement d’un État palestinien indépendant. Elle est née en réaction à l’occupation israélienne des territoires palestiniens et au déplacement de centaines de milliers de Palestiniens en 1948.
Le Hamas est un mouvement politique et militaire palestinien d’extrême droite. Il a pris le contrôle de la bande de Gaza en 2007 à la suite d’élections et d’affrontements violents avec le Fatah. Le Hamas n’est pas membre de l’OLP et ne partage pas la même vision politique.
Contrairement au Fatah, le Hamas ne reconnaît pas le droit à l’existence d’Israël et préconise une approche plus militante dans la lutte pour les droits des Palestiniens. En conséquence, il est considéré comme une organisation terroriste par plusieurs pays, y compris Israël et les États-Unis.
Quelles politiques engagées par l’État d’israël ?
Après des décennies axées sur la colonisation des territoires palestiniens, le parti travailliste israélien a remporté les élections de 1992 et a entamé des négociations de paix avec l’OLP. Celles-ci ont abouti aux accords d’Oslo en 1993, qui ont initié un processus de paix entre Israël et l’Autorité palestinienne, dans le but de parvenir à une solution à deux États.
Le 4 novembre 1995, Yitzhak Rabin a été assassiné par un extrémiste religieux israélien qui s’opposait aux accords d’Oslo. Cet événement a eu un impact majeur sur le processus de paix au Proche-Orient. Les partisans de Rabin ont accusé ses opposants d’attiser la haine et la violence, tandis que les détracteurs des accords d’Oslo ont estimé que le gouvernement prenait des risques pour la sécurité d’Israël. L’incident a également influencé les élections de 1996, où Benjamin Netanyahu du Likoud l’a emporté de justesse.
Le Likoud n’a pas pris d’initiatives significatives pour la paix depuis 1996 en ce qui concerne le conflit israélo-palestinien. Réélu en 2022, le parti de droite, adopte une approche de sécurité stricte, avec une volonté de renforcer la colonisation en Cisjordanie occupée. Bien que le Likoud ait envisagé des négociations directes, il a posé des conditions strictes, ce qui a entravé les progrès vers un accord de paix durable. Cette politique a persisté malgré les appels internationaux à la recherche d’une solution pacifique au conflit.
Un processus résolument bloqué à l’ONU ?
Le 19 novembre 2003, le Conseil de sécurité des Nations Unies a soutenu la création de deux États, Israël et la Palestine, avec des frontières sûres et reconnues, via la résolution 1515. Le Conseil de sécurité a également appelé les parties en conflit à respecter la « feuille de route » du Quartet, un plan international visant à établir un État palestinien en 2005 aux côtés d’Israël. Bien que les parties aient accepté ce plan en juin 2003, il n’a pas été mis en œuvre comme prévu.
Les États-Unis allié d’Israël
Les États-Unis ont historiquement été le principal allié d’Israël dans le conflit israélo-palestinien. Cette relation a renforcé la position d’Israël dans la région. Les États-Unis, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, ont également utilisé leur pouvoir de veto pour bloquer des résolutions critiques d’Israël. Leur poids diplomatique et leur influence en font un acteur clé dans la recherche d’une solution au conflit, mais leur position pro-israélienne suscite des critiques et des tensions.