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Élection européenne, mexicaine, indienne, Gaza, Ukraine,… Tour du monde du 9 Juin 2024

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L’Europe vote pour son parlement.

Les citoyens des 27 pays de l’Union européenne sont invités à voter ce week-end pour élire les députés du Parlement européen. Les élections européennes, qui se tiennent tous les cinq ans, permettent aux citoyens des États membres de l’UE d’élire directement leurs représentants.

370 millions d’Européens invités à voter ce week-end.
Les électeurs de chaque pays votent selon un système proportionnel, en choisissant parmi des listes de partis nationaux qui sont ensuite affiliés à des groupes politiques européens. Les députés européens se regroupent en fonction de leurs affinités politiques plutôt que de leur nationalité, formant des groupes tels que le Parti populaire européen (PPE) ou l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D).

720 Eurodéputés à élire.
En 2019, les citoyens européens avaient élu 751 députés au Parlement européen. Cependant, avec le départ du Royume-Uni de l’UE en 2020, ce nombre a été réduit à 705. Certains des 73 sièges précédemment occupés par les députés britanniques ont été redistribués à d’autres États membres sous-représentés par rapport à leur population. Désormais, 720 députés européens seront élus à l’issue de ce week-end.

La grande menace de l’extrême droite.
L’extrême droite représente une grande menace pour l’Europe lors de ces élections. Identité et Démocratie (ID), le groupe politique réunissant les principaux partis nationalistes et eurosceptiques de droite, pourrait renforcer la montée des partis d’extrême droite à travers l’Europe. En 2019, le groupe avait obtenu 73 sièges, se plaçant cinquième derrière le S&D (centre-gauche) et le PPE (centre-droit), qui avaient respectivement obtenu 154 et 182 sièges. Selon un sondage Ipsos pour Euronews, ID pourrait obtenir 82 sièges cette année. De plus, si le groupe d’extrême droite Identité et Démocratie (ID) s’allie avec le groupe eurosceptique des Conservateurs et Réformistes européens (ECR), leur poids au sein du Parlement pourrait les amener à rivaliser avec les principaux groupes parlementaires.

Ils ont déjà voté.
Bien que la majorité des citoyens soient appelés aux urnes ce dimanche, certains pays ont voté plus tôt. C’est le cas des Pays-Bas, qui ont voté ce jeudi 6 juin. Selon les premières estimations, l’alliance entre le Parti travailliste (affilié au groupe S&D au Parlement européen) et la Gauche Verte (groupe Verts/ALE) pourrait obtenir 8 sièges, soit 4 pour chaque parti. Le groupe ID remporterait 7 sièges, tout comme le groupe Renew Europe.

Claudia Sheinbaum élue présidente au Mexique.

À l’âge de 61 ans, elle devient ainsi la première femme à accéder à la présidence de la nation, un tournant majeur dans l’histoire politique du pays. L’autorité électorale du Mexique a annoncé que les résultats préliminaires montraient que l’ancienne maire de Mexico remportait entre 58% et 60% des voix lors des élections du 2 juin dernier. Cette victoire écrasante, avec une avance d’environ 30 points de pourcentage sur sa principale rivale, l’entrepreneure Xóchitl Gálvez, marque un nouveau chapitre dans l’histoire politique du Mexique.

Claudia Sheinbaum remplacera son mentor, le président sortant Andrés López Obrador, le 1er octobre prochain lors de son investiture au pouvoir. La candidate élue a appuyé son engagement envers la continuité des politiques sociales et environnementales initiées par le président López Obrador lors de son discours de victoire. L’ancienne maire de Mexico est déjà confrontée à l’un des enjeux principaux de son mandat : la lutte contre la violence liée aux cartels, alors qu’une maire a été assassinée au lendemain de l’élection.

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Narendra Modi remporte les élections en Inde.

C’est 642 millions d’Indiens qui ont été appelés aux urnes ces dernières semaines. Le parti Bharatiya Janata Party (BJP) avait promis d’élargir sa majorité au parlement, laissant même entendre qu’il pourrait remporter jusqu’à 400 des 543 sièges. Cependant, le résultat des élections a été une surprise. Le BJP a finalement perdu 63 sièges, obtenant ainsi 240 sièges. En deuxième position, le Congrès national indien a quant à lui obtenu 99 sièges, gagnant ainsi 47 sièges. « Une victoire sans triomphe » comme le titre le quotidien Le Monde, face à une opposition croissante. Le parti du Congrès, héritier de la dynastie politique des Nehru-Gandhi, regagne du terrain après deux défaites écrasantes en 2014 et 2019. Le chef du Congrès national indien, Rahul Gandhi, se présente comme le camp de la démocratie face à un BJP qui restreint l’espace démocratique depuis leur arrivée au pouvoir.

« Le peuple indien a sauvé la Constitution et la démocratie. Les populations démunies et pauvres du pays se sont tenues aux côtés de l’Inde pour protéger leurs droits. Félicitations à tous les partenaires de l’alliance et aux travailleurs acharnés du Congrès », a écrit Rahul Gandhi sur X.

Dans la bande de Gaza, Tsahal a libéré quatre otages en tuant 274 Palestiniens.

Une opération militaire israélienne à Nousseirat, dans la bande de Gaza, a permis, ce 8 juin, la libération de 4 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre dernier.

Cette opération, saluée en Israël, souligne une fois de plus les horreurs que permet l’armée de Tsahal. Le bilan humain côté palestinien atteindrait selon le Hamas et des médecins au moins 274 personnes tuées et plus de 400 blessées. Selon les informations d’Al Jazeera, les morts et blessés ont été déplacés vers les hôpitaux d’Al-Awda à Nousseirat et des Martyrs d’Al-Aqsa à Deir Al-Balah. Des images de l’AFP montrant des voitures et des bâtiments en feu font ressentir la terreur laissée par les forces armées israéliennes. La guerre d’Israël à Gaza aurait tué plus de 36 700 Palestiniens, selon le Hamas.

Emmanuel Macron, président français, a exprimé sa satisfaction quant à la libération des otages israéliens, tandis que Joe Biden, président américain, a affirmé à Paris que les États-Unis maintiendraient leur mobilisation jusqu’à ce que tous les otages soient libérés. Pour l’instant, ni Paris ni Washington n’ont réagi au bilan humain avancé du côté palestinien.

La France s’engage à soutenir l’Ukraine.

Volodymyr Zelensky, convié en France à l’occasion du 80ème anniversaire du Débarquement, s’est exprimé devant l’Assemblée nationale après l’annonce de la cession d’avions de chasse Mirage-2000 par la France.

Lors d’une interview, le président français Emmanuel Macron a annoncé la cession d’avions de chasse Mirage-2000 et la formation de 4 500 soldats ukrainiens. Cette décision intervient dans un contexte de tensions accrues dans la région, alors que l’Ukraine fait face à des attaques continues de la part de la Russie. Macron a déclaré que les pilotes ukrainiens seraient formés en France et que cela prendrait environ cinq à six mois pour qu’ils soient opérationnels. En plus de l’envoi des avions de chasse, la France prévoit d’équiper et de former une brigade de 4 500 soldats ukrainiens.

Selon Emmanuel Macron, l’Ukraine pourrait frapper des zones sur le territoire russe uniquement en réponse à des cibles d’où l’État russe lance des frappes vers l’Ukraine. De son côté, le président américain Joe Biden a souligné que l’Ukraine était limitée dans l’utilisation des armes fournies par les États-Unis, affirmant qu’elles n’étaient pas destinées à être utilisées pour frapper Moscou ou le Kremlin, mais pour défendre l’Ukraine contre les attaques russes. Avec les Mirage 2000-5 et les F-16 promis par la Belgique, les Pays-Bas, la Norvège et le Danemark, Kiev va pouvoir reprendre possession de son espace aérien et contraindre Moscou à revoir sa stratégie.

10 travailleurs humanitaires enlevés par les rebelles Houthis au Yémen.

Jeudi 6 juin, plus d’une dizaine d’employés d’organisations internationales, y compris des Nations unies, ont été kidnappés par les rebelles Houthis au Yémen. Des sources diplomatiques et l’ONG locale Mayyun ont révélé que les Houthis, soutenus par l’Iran, ont enlevé au moins 18 Yéménites, dont dix employés de l’ONU. Ces enlèvements ont eu lieu simultanément à Sanaa, Hodeïda, Amran et Saada, un bastion des rebelles. Une source diplomatique a confirmé l’enlèvement de travailleurs de plusieurs agences onusiennes, mais ni les Houthis ni l’ONU n’ont encore commenté l’affaire.

Mayyun a qualifié ces actions de « grave escalade » violant les privilèges et l’immunité du personnel onusien, et a accusé les Houthis de recourir au chantage pour obtenir des gains politiques et économiques. Human Rights Watch a également réagi, soulignant que ces actes compromettent le travail humanitaire crucial au Yémen, où la majorité des habitants manquent de nourriture et d’eau.

Les rebelles Houthis ont pris Sanaa et une grande partie du nord du Yémen en 2014, ce qui a provoqué l’intervention en 2015 d’une coalition menée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis pour soutenir le gouvernement reconnu internationalement. Bien qu’une trêve ait été négociée en avril 2022, la situation demeure fragile.

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