La France va reconnaître l’État de Palestine en septembre prochain

Le président Emmanuel Macron a annoncé que la France reconnaîtra officiellement l’État de Palestine lors de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre 2025 à New York. Cette décision fera de Paris la première grande puissance occidentale, et le seul membre du G7, à franchir ce pas hautement symbolique et diplomatique.

Cette reconnaissance s’inscrit dans une dynamique multilatérale qui vise à redonner souffle à la solution à deux États, régulièrement invoquée mais rarement concrétisée. Emmanuel Macron a tenu à préciser que ce geste s’accompagnera d’un appel à la cessation immédiate des hostilités à Gaza, à la libération des otages encore détenus et au déploiement massif d’une aide humanitaire internationale.

Depuis des décennies, la France se déclare favorable à la création d’un État palestinien aux côtés d’Israël, mais elle n’avait jamais franchi le seuil d’une reconnaissance officielle. En annonçant cette décision, Emmanuel Macron inscrit son pays dans une nouvelle étape de la diplomatie européenne et internationale. En 2014, l’Assemblée nationale avait déjà voté une résolution symbolique invitant le gouvernement à reconnaître la Palestine, mais l’exécutif s’était alors contenté de rappeler son attachement à une négociation directe entre les deux parties.

Publicité

Plus de 140 États membres des Nations unies ont déjà reconnu la Palestine, parmi lesquels plusieurs pays européens comme la Suède, la Hongrie ou la Pologne. Aucun membre du G7 n’avait toutefois franchi ce pas, ce qui donne à la décision française une portée considérable, bien au-delà du cadre européen.

Les réactions ne se feront pas attendre. Du côté d’Israël, l’annonce française devrait susciter une vive opposition et être perçue comme un coup porté à la légitimité de son combat sécuritaire. L’Autorité palestinienne, au contraire, devrait saluer une avancée historique et appeler d’autres pays occidentaux à emboîter le pas. Washington, longtemps garant du processus de paix mais désormais plus frileux face à la montée des tensions, pourrait se montrer réservé, tandis que les partenaires européens observeront de près les répercussions de cette initiative.

En septembre prochain, lorsque la France officialisera cette reconnaissance à la tribune de l’ONU, c’est bien plus qu’un geste diplomatique qui sera posé. Paris tentera de relancer un processus enlisé depuis des années et de donner un signal fort : la paix au Proche-Orient ne peut se construire qu’en reconnaissant la légitimité et les droits des deux peuples.

Publicité