Le nouveau Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, qui a été investi le 1er octobre, pourrait raviver les tensions entre le Japon et la Chine, dans un contexte géopolitique délicat dans la région. Élu lors des élections internes du grand parti de la droite nippone, il a, avant même d’être investi par le parlement de sa majorité, annoncé la tenue d’élections législatives anticipées le 27 octobre prochain, prenant de court l’opposition de gauche.
L’ancien ministre de la Défense a en partie fait campagne sur la nécessité de « créer un mécanisme de sécurité collective en Asie ». Le nouveau Premier ministre reste inquiet de la puissance et du développement militaires chinois, ainsi que des alliances grandissantes entre la Russie et la Chine. Selon lui, il serait important de créer une force de dissuasion pour rééquilibrer les forces dans la région Pacifique.
Cependant, le nouveau Premier ministre est favorable à une ouverture vers la Chine pour davantage de communication. Pour le nouveau ministre des Affaires étrangères, Takeshi Iwaya, Tokyo doit « engager un dialogue persistant et attentif » avec la Chine pour prévenir toute escalade des tensions.
Pour mettre en œuvre ses ambitions, M. Ishiba compte « faire évoluer l’alliance entre les États-Unis et le Japon afin de la mettre au niveau de celle entre les États-Unis et la Grande-Bretagne », comme le précise Le Monde. L’exécutif devrait par la même occasion renforcer ses liens avec la Corée du Sud et Taïwan, menacé d’invasion par la Chine, dans le cadre d’un projet de « OTAN asiatique » à long terme.