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L’Éthiopie, en pleine croissance, ambitionne de rejoindre le bloc des BRICS

Créateur : Christian Wittmann Droits d'auteur : This material is licensed to the public under the Creative Commons Créateur : Christian Wittmann Droits d'auteur : This material is licensed to the public under the Creative Commons
Addis Abeba aus der Vogelperspektive
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L’Éthiopie, l’une des économies les plus dynamiques d’Afrique, a officiellement demandé à intégrer le groupe des BRICS, bloc économique composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud. Cette ambition de l’Éthiopie reflète son désir de renforcer son économie et d’accroître son influence sur la scène mondiale.

Le terme BRIC, inventé par l’économiste de Goldman Sachs, Jim O’Neill, en 2001, décrivait la montée en puissance de quatre économies émergentes: le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine. En 2010, l’Afrique du Sud a rejoint ce groupe, ajoutant ainsi le « S » à BRICS. Aujourd’hui, les BRICS représentent plus de 40% de la population mondiale et environ 26% de l’économie mondiale.

L’Éthiopie, pays de la Corne de l’Afrique, possède la deuxième plus grande population en Afrique, mais son économie se classe seulement 59ème au monde selon le Fonds monétaire international. Sa taille économique est moins de la moitié de celle de l’Afrique du Sud, le plus petit membre des BRICS. Cependant, l’économie éthiopienne est en pleine expansion, avec une croissance réelle du PIB de 5,3% en 2022, une croissance projetée de 5,8% en 2023, et de 6,2% en 2024.

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Toutefois, l’Éthiopie fait face à des défis considérables. Le pays a été affecté par des conflits internes, une sécheresse et les effets de l’invasion de l’Ukraine par la Russie sur les prix des matières premières. La prévalence de ces problèmes a entraîné une inflation élevée et une augmentation du nombre de personnes nécessitant une aide humanitaire. Par ailleurs, l’Éthiopie a besoin de plus de 316 milliards de dollars pour financer ses objectifs d’adaptation et d’atténuation du changement climatique pour la période 2021-2030, mais elle ne dispose que de 63,2 milliards de dollars de financement, principalement de sources nationales.

Malgré ces défis, l’Éthiopie a réalisé des progrès économiques significatifs. Le pays est membre de l’Accord de libre-échange continental africain (AfCFTA), qui vise à abolir 96% des tarifs commerciaux internes en Afrique. Cette intégration économique offre à l’Éthiopie la possibilité de consolider et d’utiliser des produits provenant de toute l’Afrique pour la production, la revente sur le marché africain, ou l’exportation.

En outre, de nombreux biens appartenant au gouvernement sous l’ancien régime ont été privatisés ou sont en cours de privatisation, et la libéralisation du secteur financier est prévue dans un avenir proche. Cependant, certains secteurs tels que les télécommunications, les services financiers et d’assurance, les services de transport aérien et terrestre, et le commerce de détail, sont considérés comme stratégiques et devraient rester sous le contrôle de l’État pour l’instant.

La décision d’accepter l’Éthiopie comme membre des BRICS sera prise lors du sommet annuel des BRICS de 2023, qui aura lieu du 22 au 24 août à Johannesburg.

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