Le parti d’extrême droite Parti de la liberté (FPÖ) a recueilli 28,8 % des suffrages lors des élections législatives organisées en Autriche ce dimanche. Le Parti populaire autrichien du chancelier Karl Nehammer a, lui, obtenu 25 %, et les sociaux-démocrates de centre-gauche 21 %.
L’homme à la tête du FPÖ, Herbert Kickl, ambitionne de devenir le prochain chancelier d’Autriche, ou comme il aime se nommer « Chancelier du peuple », en référence à Adolf Hitler dans les années 1930. Kickl, qui dirige le Parti de la liberté depuis 2021, a réussi à surmonter les difficultés rencontrées par le parti. En 2019, le parti a dû quitter le gouvernement de coalition qu’il avait formé avec le Parti populaire autrichien, après le scandale d’Ibiza.
C’est la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale que le parti remporte les élections en Autriche. En misant sur la colère de ses électeurs à propos de l’immigration et du coût de la vie, le FPÖ a réussi à devancer son principal concurrent, le Parti populaire autrichien (ÖVP), un parti de droite libéral-conservateur.
En prenant Viktor Orbán de Hongrie comme modèle, le FPÖ a capitalisé sur les peurs liées à la migration, à l’asile et à la criminalité. Pro-Kremlin et anti-Islam, Herbert Kickl doit maintenant chercher à s’allier pour obtenir une majorité au Conseil national (chambre basse autrichienne).