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Manifestations massives en Géorgie : des milliers de personnes réclament des réformes et un avenir européen

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Les manifestants s’opposent à un gouvernement qu’ils accusent de dérive autoritaire prorusse et réclament la libération des prisonniers politiques.

Le 9 avril, des milliers de personnes se sont rassemblées à Tbilissi, la capitale de la Géorgie, pour protester contre le gouvernement, qu’ils accusent d’être contrôlé par Moscou. Cette manifestation a été organisée par le Mouvement national uni (MNU), le principal parti d’opposition fondé par l’ancien président emprisonné Mikheïl Saakachvili.

Les manifestants ont brandi des drapeaux géorgiens, ukrainiens et de l’Union européenne (UE) et ont scandé « Longue vie à Misha ! », en référence au surnom de M. Saakachvili, qui purge actuellement une peine de six ans de prison pour « abus de pouvoir ». Sa santé s’est détériorée ces derniers mois.

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Le président du MNU, Levan Khabeichvili, a déclaré que les manifestants demandaient « la libération des prisonniers politiques et la mise en œuvre des réformes » voulues par l’UE pour accorder à Tbilissi le statut de candidat à l’adhésion. Le gouvernement du parti Rêve géorgien est accusé d’avoir emprisonné des opposants, réduit au silence des médias indépendants et collaboré secrètement avec le Kremlin.

L’ancien président géorgien Guiorgui Margvelachvili a déclaré lors de la manifestation : « Le gouvernement est contrôlé depuis Moscou et notre obligation est de sauver notre patrie des larbins russes ». Il a ajouté que la Géorgie faisait partie de la « famille européenne » et rejetait « l’esclavage russe ».

En raison de manifestations similaires, le gouvernement géorgien a renoncé le mois dernier à un projet de loi inspiré du modèle russe pour classer comme « agents étrangers » les ONG et médias recevant plus de 20 % de leur financement de l’étranger. Les États-Unis ont également interdit de séjour quatre juges géorgiens, les accusant d’avoir abusé de leurs fonctions pour servir les intérêts d’un oligarque.

La Géorgie, l’Ukraine et la Moldavie ont demandé leur adhésion à l’UE peu après l’invasion russe du territoire ukrainien en février 2022. En juin, l’UE a accordé le statut de candidat officiel à l’Ukraine et à la Moldavie, mais a demandé à la Géorgie de mettre en œuvre des réformes avant d’accorder ce statut.

Ces manifestations montrent que de nombreux Géorgiens souhaitent un avenir européen pour leur pays et sont prêts à lutter pacifiquement pour y parvenir. L’opposition appelle à des réformes démocratiques et à la libération des prisonniers politiques, dans l’espoir que la Géorgie puisse obtenir le statut de candidat à l’adhésion à l’UE. Cette situation met en lumière les tensions entre les aspirations européennes des citoyens et un gouvernement accusé d’être sous influence russe.

Il reste à voir comment le gouvernement géorgien répondra à ces manifestations et si des changements significatifs seront mis en œuvre pour répondre aux demandes des manifestants. Les prochains mois seront cruciaux pour déterminer si la Géorgie s’engage résolument sur la voie des réformes et se rapproche de l’UE, ou si les tensions entre le gouvernement et l’opposition continueront à s’exacerber.

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